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Soit dit en passant

Si c’est pour écrire des âneries pareilles mieux vaut s’abstenir !

8 Septembre 2018 , Rédigé par jcd

Cela fait maintenant plus d’une dizaine d’années – le temps passe et il s’arrête rarement pour dire bonjour et demander des nouvelles, c’est assez dire la mesquinerie de sa goujaterie – j’avais commis une série de peintures d’un caractère ouvertement interrogatif que j’avais décidé d’intituler Souvent je m’interroge à seule fin de laisser chacun s’imaginer que je suis un type qui se pose des questions sur le sens de sa vie, est-ce que ça vaut vraiment la peine de s’obstiner et pour Porte des Lilas est-il préférable de changer à Châtelet plutôt qu’à Place d’Italie  lorsqu’on vient de Villeuve-Loubet, mais quelle idée aussi d’habiter Villeuve-Loubet dont les indigènes se nomment, assez banalement dois-je dire, les Villeneuvois, exactement comme ceux de Villeuve-Saint-Georges alors que ce n’est quand même pas la porte à côté. Mais revenons à ce qui nous préoccupe car j’ai un peu tendance à digresser et des individus qui n’ont aucune notion de la complexité de la pensée, principalement la mienne dont je peux comprendre le caractère perturbant pour des esprits un peu simples, ce qui nous préoccupe disais-je et moi particulièrement parce que si je dois de surcroît me coltiner les soucis de tout un chacun quand celui-ci est infoutu de lire un plan de métro sans le secours d’un sergent de ville qui aura préalablement chaussé ses lunettes parce que, en cette occurrence-là, chausser ses après-ski n’a guère d’utilité… Revenons-y donc si vous le voulez bien, vu que je n’ai pas que ça à faire, d’autant que j’ai omis d’éteindre le gaz sous le café et que café bouillu café foutu comme dit la ménagère en passant la serpillère quand le plus sobre crétin sait très bien que l’aspirateur est de loin et de près encore davantage préférable pour nettoyer  les tapis.
Comme je tentais de vous le dire plus haut mais sans pour autant élever la voix, lorsque mon emploi de croque-mort m’en laisse le loisir je m’adonne aux joies populaires de la peinture à l’huile, encore que l’acrylique puisse présenter quelques avantages de séchage si l’on est un peu pressé et que l’acheteur s’impatiente. J’avais donc entrepris de créer une suite de tableaux au moyen desquels je me questionnais à propos des grands mystères de la vie et vous-même également si ça se trouve. Par exemple : Entre Alzheimer et Parkinson, que choisir ? On prend les deux ? Ou cette autre, bougrement angoissante : Quand je considère la durée de vie du plutonium 239 je m’étonne de la date de péremption des yaourts. Pas vous ? L’existence de cette série fut relativement brève – une trentaine de toiles de format plus ou moins identique (120 x 100) qui déboucha tout naturellement sur (mon suicide à l'alcool de prune, c’est plus long que le fusil de chasse mais ça fait moins de saletés) la suivante où l’écriture prit une place grossièrement insolente. Ce qui devait arriver arriva : la peinture s’effaça au profit du seul texte, ce que d’aucuns déplorèrent, assez sournoisement je dois le reconnaître, car en vérité je fais ce que bon me semble et n’ai de comptes à rendre à personne. Autant dire que je n’ai pas que des admirateurs inflexibles dès lors que je me refuse à les payer pour m’idolâtrer, et d’ailleurs mes moyens ne me le permettent point. J’obtiens avec mes textaillons un succès comparable à celui obtenu préalablement avec mes travaux de barbouillage qui ne m’ont pas permis d’entrer dans le prestigieux cénacle de l’art contemporain, ce que je n’ambitionnais nullement lorsque je considère le nombre de clowns que produit cette corporation, étant donné le peu de passion que j’éprouve pour les jeux du cirque qui, tout petit déjà, m’effrayaient quelque peu.
En conclusion disons que j’ai cessé de peindre et ne m’en porte pas plus mal, mes cinq admirateurs et trices non plus d’ailleurs qui se sont bien gardé(es) de déplorer à haute voix et par voie de presse ma défection, qu’il ne faut pas confondre avec ma défécation qui ne concerne, elle, que ma défunte activité d’artiste. Donc, ne comptez plus sur moi pour enchanter le regard plein d’émotion bovine du touriste de passage avec mes œuvres de quarante-trois mètres de long recouvrant sans la moindre pudeur la façade d’immeubles quelquefois conçus et élaborés sous le second empire qui abritent des hommes et des femmes soucieux de mettre au point à la ligne un nouveau contrat d’assurances dont nul clampin ne saura jamais ce qu’il a coûté de sueur et d’opiniâtreté pour la rédaction du seul article  7852 ter, alinéa 239 et son mode d’emploi pour personne diminuée intellectuellement mais néanmoins susceptible de commettre un meurtre de sang froid au sous-sol du Bazar de l’Hôtel de Ville à l’heure de pointe alors même que Michel Sardou, ou peut-être bien François Bayrou (j’ignore la différence à ceci près que Michel Sardou n’est pas mairede Pot), y effectuait la démonstration du remplacement du joint d’étanchéité sur une cuvette wc de fabrication allemande sans couper l’eau dans tout l’immeuble de l’hôpital voisin où une poignée de grabataires cancéreux était en train d’agoniser, complètement déshydratés alors que la température anale du hulot commun flirtait avec les soixante degrés après une sodomie passive ininterrompue durant plusieurs mois.
Où en étais-je donc ? Ah oui, j’ai cessé de peindre, je vais probablement cesser d’écrire puisqu’on se demande là encore à quoi cela peut-il bien servir et il n’est pas impossible que je cesse également de respirer parce que le glyphosate et le macronisme ne me réussissent pas, au point que je me demande si je ne devrais pas demander l’asile politique, sauf que je me demande bien où alors que le dollar luxembourgeois en a encore pris un coup derrière les oreilles, juste au moment de l’ouverture de la chasse. Sans parler de celui qui a encore oublié de la tirer et ne s’est pas dénoncé quand nul ne peut ignorer que c’est inscrit dans la constitution depuis 1943. Oui, car si l’air n’est plus aussi pur que du temps où la mère dansait le long des golfes clairs, il serait probablement opportun de se renseigner afin de savoir enfin de qui elle fut la mère, sans compter que du côté du père le mystère s’épaissit. Or ce qui fait tout le plaisir du mystère c’est sa légèreté, sitôt qu’il s’épaissit il empâte et le sujet devient bouffi, autant dire obèse et dégoûtant. Et comment voudriez-vous qu’ainsi il plût ? Pour plaire il convient d’être svelte, élégant , bien habillé en somme, sinon nous n’avons aucune chance de devenir président ou dictateur de n’emporte quelle république, autant en finir tout de suite, Pinochet l’a très bien compris. C’est précisément pour cette raison que je songeais à demander l’asile politique mais le Chili n’est plus ce qu’il fut et la Belgique non plus, d’ailleurs ici également c’est plein de Belges au cours de ces dernières années. On murmure que quelques-uns d’entre eux auraient demandé et obtenu la double nationalité. Pour avoir un roi des Belges en France sans doute et des moules-frites à tous les repas. Alors qu’ils n’ont jamais gagné le Tour de France ni le concours de l’Eurovision. C’est assez révélateur, non ? Il paraîtrait que certains Belges parlent français, où va se nicher la perversité ? Mais il y a des choses plus graves, m’a-t-on dit. Encore aujourd’hui, assez souvent je m’interroge : Pourquoi le ciel est bleu et la mer verte, et pourquoi avoir laissé la fenêtre ouverte alors que je me gèle les noix ?

8 septembre 2018 

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J
Je me doutais bien qu'un quelconque féru en courses automobiles s'empresserait d'étaler sa science, il n'empêche que les Belges ne sont pas des gens comme nous, et même il n'est pas impossibles qu'ils ne soient pas des gens du tout. En tout cas merci à mes 325698 lecteurs de m'avoir lu.
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P
En tout cas, c'est bien une ânerie décrire qu'aucun Belge n'a gagné le Tour de France ! Eddy Merckx l'a quand même gagné 5 fois ! Et Villeuve, c'est l'abrévation de Villeneuve ? En tout cas, cher ami, vous ne pouvez pas dire que nous n'êtes pas lu !
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