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Soit dit en passant

N’en parlons plus !

16 Décembre 2017 , Rédigé par jcd


Encore vous ? Mais vous n’avez donc rien de plus intéressant à faire que de venir m’importuner un dimanche matin ? Allez donc à la messe, foutredieu ! jouez au Loto ou au Tiercé, regardez un match de foot, masturbez-vous en admirant Claire Chazal à la télé, ou sinon, pour le cas où vous auriez décidé de dédier votre existence aux écrivains véritables qui défèquent leur roman bimestriel ou le tome cinq de leurs souvenirs ô combien palpitants, sachez que tout a déjà été raconté sur ces gens-là, il suffit de recopier, confiez cette besogne à votre secrétaire en échange d’un petit séjour aux Baléares, cela vous ferait vraisemblablement beaucoup de bien d’aller vous aérer les neurones (dont on ne vantera jamais trop les étonnantes possibilités, renseignez-vous !) plutôt que de venir perdre votre temps et me faire perdre le mien à l’heure même où je m’apprêtais à dégoupiller une bouteille de blanc. Évidemment, vous préféreriez sans doute du café, ou du rosé, vous avez une tête à boire du rosé… Ici on ne consomme pas ce genre de choses, c’est interdit par le corps médical et devrait l’être par la loi. Vous voulez savoir quoi ? Ce que j’ai mangé hier ? Une barquette de spaghettis bolognaise surgelés, absolument délicieux, sept minutes au micro-ondes avec une bouteille de Côte de Brouilly de Laurent Charrion et un morceau de Camembert industriel. Dans tous les cas de figure les mets les plus raffinés comme les machins usinés chez MacDo finissent en caca, y compris dans les toilettes des meilleurs restaurants. Il n’y a que l’addition qui change. Et à part cela, me direz-vous avec un point d’interrogation sinon votre question n’en est plus une. C’est là une fonction essentielle de la ponctuation dont les imbéciles s’imaginent sans le moindre complexe pouvoir se passer et je vous soupçonne d’être de ceux-là. À part cela ? Rien de rien, si ce n’est le trépas de quelques sommités intellectuelles du moment bien qu’elles ne fussent point de première fraîcheur, ce qui tend à prouver toute l’élasticité du moment qui, parfois, peut durer d’interminables dizaines d’années. Quelque chose de palpitant, peut-être ? Non, vraiment, je ne vois pas. La vie est souvent d’une ennui parfois mortel, c’est d’ailleurs ce qui rend son cours plus ou moins inattendu et justifie donc que l’on s’y intéresse, je parle ici de la mienne à laquelle je consacre une grande partie de mon temps, sauf bien sûr lorsqu’un quelconque importun s’en vient me rappeler l’urgente nécessité de garnir mon environnement immédiat d’une solide meute de chiens féroces et furieux.
Non, sérieusement, à part cela si je puis dire sans redondance, au terme de cet entretien des plus fructueux, pour vous du moins je l’espère, je crois que nous pourrions en rester là car il ne me semble pas le moins du monde nécessaire de poursuivre quand l’essentiel au moins a été abordé et décortiqué afin que vos précieux lecteurs n’en ignorent, dans le pire des cas, rien de plus que les commentaires qu’il vous plaira d’y ajouter sans toutefois vous y croire tenu.

16 décembre 2017

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C
Indéniablement, vos goûts oenologiques ne s'harmonisent pas avec vos pratiques culinaires.
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C
Tant pis pour toi . En réponse d'une tête à boire du rosé. <br /> <br /> Verson ces roses pres ce vin<br /> Pierre de Ronsard<br /> <br /> Verson ces roses pres ce vin,<br /> De ce vin verson ces roses,<br /> Et boyvon l’un à l’autre, afin<br /> Qu’au coeur noz tristesses encloses<br /> Prennent en boyvant quelque fin.<br /> <br /> La belle Rose du Printemps<br /> Aubert, admoneste les hommes<br /> Passer joyeusement le temps,<br /> Et pendant que jeunes nous sommes<br /> Esbatre la fleur de noz ans.<br /> <br /> Tout ainsi qu’elle défleurit<br /> Fanie en une matinée,<br /> Ainsi nostre âge se flestrit,<br /> Làs ! et en moins d’une journée<br /> Le printemps d’un homme perit.<br /> <br /> Ne veis-tu pas hier Brinon<br /> Parlant, et faisant bonne chere,<br /> Qui làs ! aujourd’huy n’est sinon<br /> Qu’un peu de poudre en une biere,<br /> Qui de luy n’a rien que le nom ?<br /> <br /> Nul ne desrobe son trespas,<br /> Caron serre tout en sa nasse,<br /> Rois et pauvres tombent là bas :<br /> Mais ce-pendant le temps se passe<br /> Rose, et je ne te chante pas.<br /> <br /> La Rose est l’honneur d’un pourpris,<br /> La Rose est des fleurs la plus belle,<br /> Et dessus toutes a le pris :<br /> C’est pour cela que je l’appelle<br /> La violette de Cypris.<br /> <br /> La Rose est le bouquet d’Amour,<br /> La Rose est le jeu des Charites,<br /> La Rose blanchit tout au tour<br /> Au matin de perles petites<br /> Qu’elle emprunte du Poinct du jour.<br /> <br /> La Rose est le parfum des Dieux,<br /> La Rose est l’honneur des pucelles,<br /> Qui leur sein beaucoup aiment mieux<br /> Enrichir de Roses nouvelles,<br /> Que d’un or, tant soit precieux.<br /> <br /> Est-il rien sans elle de beau ?<br /> La Rose embellit toutes choses,<br /> Venus de Roses a la peau,<br /> Et l’Aurore a les doigts de Roses,<br /> Et le front le Soleil nouveau.<br /> <br /> Les Nymphes de Rose ont le sein,<br /> Les coudes, les flancs et les hanches :<br /> Hebé de Roses a la main,<br /> Et les Charites, tant soient blanches,<br /> Ont le front de Roses tout plein.<br /> <br /> Que le mien en soit couronné,<br /> Ce m’est un Laurier de victoire :<br /> Sus, appellon le deux-fois-né,<br /> Le bon pere, et le fàison boire<br /> De ces Roses environné.<br /> <br /> Bacchus espris de la beauté<br /> Des Roses aux fueilles vermeilles,<br /> Sans elles n’a jamais esté,<br /> Quand en chemise sous les treilles<br /> Beuvoit au plus chaud de l’Esté.<br /> <br /> Pierre de Ronsard, Les Odes
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S
Je retrouve notre JCD dans son rôle préféré, qui est aussi celui où nous le préférons : le misanthrope atrabilaire, vomissant les tièdes comme ses initiales prédestinées lui en font le devoir…<br /> Que dis-je, vomissant les tièdes ? Nous vomissant tous, oui, et Lui-même avec !<br /> C'est sûr, il va finir par regretter de nous avoir créés, tous tant que nous sommes à commencer par Lui.<br /> Les temps sont proches, ô mon Dieu…
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